Le réchauffement climatique augmente de 45% les risques de faire des apnées la nuit, selon une étude publiée cette semaine dans la revue scientifique Nature.
Le réchauffement climatique est susceptible d’augmenter considérablement les risques de faire des apnées du sommeil, selon une étude publiée cette semaine dans la revue scientifique Nature, consultée par France Inter.
Selon cette étude, le réchauffement climatique augmente de 45% les risques de faire des apnées la nuit. Pour parvenir à ces résultats, des chercheurs australiens ont analysé le sommeil de plus de 110 000 patients pendant plus de trois ans à l’aide d’un capteur placé sous leur matelas. Ils ont ensuite regardé le nombre d’apnées et la température extérieure et « plus il faisait chaud, plus il y avait d’apnées », explique Justine Frija, médecin du sommeil à l’hôpital Bichat, à Paris. « Avec le suivi pour les personnes – parce qu’elles utilisent le matelas en continu – ils ont vu que ça évoluait pour chacun avec la température. »
Alimentation et qualité de sommeil
Parmi les pistes avancées susceptibles d’augmenter les risques d’apnée du sommeil, Justine Frija évoque celle de l’alimentation : « Peut-être qu’on mange différemment, parfois plus salé, ce qui peut favoriser la rétention d’eau et on sait que ça favorise les apnées. » Autre piste : « Quand il fait chaud, on a une moins bonne qualité de sommeil et cela peut induire une dette de sommeil. Quand c’est le cas, on a davantage d’apnées du sommeil. »
L’apnée du sommeil est l’un des troubles du sommeil les plus courants, près d’un milliard d’adultes sont concernés dans le monde. Les apnées à répétition peuvent avoir plusieurs conséquences. Elles peuvent notamment avoir une incidence sur l’augmentation de la mortalité. Le coût économique de la prise en charge de ces troubles du sommeil peut quant à lui s’élever à des dizaines de milliards de dollars par an dans les pays développées.



